Le digital learning évolue vite. Quelles en sont les tendances actuelles ? Les 24 dossiers qui ont concouru pour la 10e édition des Digital Learning Excellence Awards ont permis à Cegos de faire un benchmark et d’en tirer des enseignements qui pourront vous servir pour la conception de vos prochains dispositifs.
1. Toujours plus d’efficacité d’apprentissage grâce à la technologie
Le but des concepteurs de dispositifs est d’apporter le bon contenu, au bon moment, et de favoriser l’ancrage de l’apprentissage dans la pratique. Plusieurs évolutions technologiques permettent des designs de parcours toujours plus innovants.
L’Adaptive learning renforcé par une IA forte
Nous avions déjà enregistré le développement soutenu du micro-learning lors des précédentes éditions. Il permet de répartir l’apprentissage dans la durée, de fragmenter l’acquisition de connaissances au sein d’emplois du temps parfois chargés, et offre plus d’opportunités aux apprenants de transposer dans leur quotidien de nouvelles pratiques.
Cette dixième édition confirme la montée en puissance de l’Adaptive Learning, présent dans 38 % des dossiers sélectionnés.
Fait nouveau, l’Intelligence artificielle « forte » fait son entrée sur deux parcours de la sélection. Une analyse beaucoup plus poussée des data permet d’adapter encore mieux les parcours en fonction de profils d’apprenants. Elle offre plus de réactivité et de pertinence dans la mise à jour des contenus. Enfin, elle permet de personnaliser les outils de pilotage des managers d’apprenants.
Le « Mobile first » influence les modalités
Désormais, la plupart des dispositifs sont conçus « Mobile First », toujours dans un souci de délivrer des capsules de formation à tout moment. Les modalités proposées se sont adaptées à un usage « Anywhere, Anytime », et bien souvent dans des créneaux de disponibilité très courts.
– La vidéo équipe la quasi-totalité des parcours (21 dossiers sur 24).
– Les apps sont présentes dans 50 % des cas.
– Les podcasts font leur entrée dans la liste des modalités pédagogiques (3 parcours).
La réalité virtuelle pour renforcer la pratique
La réalité virtuelle est toujours présente pour simuler des gestes techniques lorsque l’environnement réel est difficilement accessible. Elle permet d’ancrer les savoirs théoriques et de recevoir le feedback d’un tuteur ou formateur.
2. La transformation des interactions humaines dans la formation
L’humain reste au cœur de la plupart des dispositifs. Il est toujours important pour confronter les points de vue et faire bouger les lignes des croyances, pour partager des pratiques, pour s’exercer et recevoir du feedback. Cependant, la manière dont les interactions sont orchestrées sont en profonde mutation.
La force du collectif pour mieux apprendre
Les formats classiques, apport de contenu par un formateur ou accompagnement de tuteurs sur le terrain, sont en nette décroissance, au profit d’autres formes plus collectives :
– Apprentissage entre pairs, partage d’expertise
– Evaluation entre pairs
– Travaux collaboratifs
Des interactions humaines souvent à distance
Le digital permet un accès très facile à des ressources variées. Apps, plateformes d’apprentissages, réseaux sociaux, une variété d’outils est mise à disposition des apprenants pour multiplier les interactions entre les individus ou les groupes.
Les travaux collaboratifs se font aussi bien en mode asynchrone que synchrones, supportés par des espaces collaboratifs de plus en plus familiers.
Par ailleurs, on note le grand retour de la Classe Virtuelle, qui avait fortement décru ces deux dernières années, mais là encore, sous une forme nettement plus collaborative qu’auparavant.
Le présentiel devient un événement
Si la formation en salle classique subsiste encore dans les contextes éducatifs (éducation, diplômants), elle tend à disparaître des autres parcours.
Le « présentiel » des formats blended devient de plus en plus « événementiel ». Il est de plus en plus marketé autour d’un temps fort de l’apprentissage : utilisation de la très séduisante réalité virtuelle, ateliers de partages de pratiques, travaux collaboratifs – parfois menés tambour battant en mode hackathon.
3. Les dispositifs de formations d’inscrivent dans la durée
Cette tendance n’est pas nouvelle, mais elle se confirme et mérite d’être soulignée. La plupart des dispositifs s’étalent dans la durée, de trois mois à un an. La pertinence pédagogique d’une durée allongée n’est plus à démontrer.
Le défi des concepteurs reste de maintenir l’engagement des apprenants tout au long du parcours.
Par Pascale Bélorgey
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