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Article paru dans LesEco.ma le 01 décembre 2016.
Les Inspirations ÉCO : Comment préparer et réussir la digitalisation de la formation en entreprise ?
Oussama Esmili : La digitalisation de la formation peut revêtir plusieurs formes. Cela va de la simple dématérialisation des supports de formation ou de l’évaluation des participants à l’intégration de modalités pédagogiques digitales lors des formations en salle ou encore à un mix des modalités entre présentiel et e-learning dans le cadre de ce qu’on appelle le Blended Learning. Ça peut aller jusqu’à la conception et le déploiement de formations 100% digitales pour certaines thématiques ciblées. Aussi, la première étape pour réussir son projet est d’abord de bien le définir. La détermination des indicateurs et des modalités n’en sera ensuite que plus facilitée. Il s’agit d’un premier pas vers la réussite.
À quel type d’entreprises ce format est-il le plus adapté ?
La révolution du digital concerne tous les domaines de la société et questionne en fin de compte chacun de nous dans sa relation à son environnement et notamment à son travail. La digitalisation de la formation est elle aussi en marche de façon inéluctable. Nous avons probablement pris un peu de retard au Maroc du fait de quelques expériences précoces qui n’ont pas forcément fonctionné comme elles auraient dû et qui ont un peu retardé l’accélération, qui du reste se constate partout dans le monde. Le contexte était à l’époque beaucoup moins favorable qu’aujourd’hui. Depuis quelques années, nous assistons à la mise en œuvre de projets de digitalisation de grande envergure par quelques entreprises volontaires. Le succès qu’elles enregistrent a un effet d’entraînement évident.
Quels apports la formation en ligne présente-elle pour l’entreprise ?
Certaines entreprises cherchent par le Digital Learning à faire des économies, d’autres à former plus de collaborateurs ou encore à être en phase avec des projets stratégiques pour l’entreprise. Parfois, il s’agit d’être en mesure de déployer des formations plus rapidement ou encore de répondre à certaines exigences réglementaires. Je pense par exemple au secteur bancaire et aux obligations de formation imposées par Bank Al-Maghrib sur certains sujets difficiles à mettre en œuvre sans passer par le digital. Ces projets peuvent être les déclencheurs du besoin de digitaliser une partie des thématiques de formation.
Comment entretenir et susciter la motivation des collaborateurs pour qu’ils poursuivent les parcours en e-learning ?
Il n’y a pas de recette miracle, mais il y a des contextes où nous savons pertinemment que ça ne marchera pas. La première chose est que l’e-learning ne doit pas être confondu avec un supermarché en ligne. À chaque fois que du e-learning a été mis en place pour les mauvaises raisons, en ne mettant pas l’apprenant au cœur du dispositif, en n’adoptant pas une vrai démarche projet, ça n’a pas fonctionné. Mettre l’apprenant ou le collaborateur au cœur du dispositif, c’est concevoir le contenu qui lui correspond, qui répond à ses besoins professionnels mais qui prend aussi en compte ses spécificités linguistiques et culturelles. C’est lui expliquer aussi ce qui est attendu de lui et la manière dont le dispositif sera intégré dans son évolution de carrière. Et c’est surtout l’accompagner. Tout le temps de la formation. Se former à distance ne doit pas vouloir dire être esseulé.
La digitalisation de la formation au Maroc trouve-elle écho aujourd’hui auprès des entreprises ?
Certaines entreprises ont déjà opté pour ce type de formation. On peut citer le groupe Poste Maroc qui est très avancé dans le domaine de la digitalisation de la formation et qui l’a même généralisée dans une logique de complémentarité avec le présentiel. Notre compagnie nationale Royal Air Maroc est aussi une belle référence. Elle dispose de la première plateforme africaine de Digital Learning dans le domaine de l’aéronautique avec des contenus dont elle pilote la conception et le déploiement pour un nombre de plus en plus important de collaborateurs. Il y a aussi une belle expérience de digitalisation au niveau de la MAP qui accompagne un projet de modernisation global de l’entreprise. Là encore avec des contenus en partie spécifiques, beaucoup d’innovation et même une ouverture africaine. On peut aussi citer plusieurs projets dans le secteur bancaire, mais s’il y a une administration à laquelle il faut rendre un hommage particulier, avec une vision d’avant-garde datant du début des années 2000, c’est le ministère de l’Économie et des finances. Oui, notre administration peut parfois se montrer innovante, adopter les nouvelles technologies avant même que ne s’en empare le secteur privé et favoriser un effet d’entraînement collectif. C’est ce qui s’est passé avec ce ministère.
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